Qui sont les psys ?
- wgrognierpsykho
- 29 nov. 2023
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 déc. 2023
Sommaire
Introduction
La psychologie se définit comme la science de l’âme, du grec "psukhe" qui signifie l’âme/l’esprit et "logos" qui signifie langage/raison. Les premières traces de son existence remontent à l’Antiquité. En ce temps, les réflexions portaient déjà sur la liaison entre phénomènes mentaux et comportements associés. Aujourd'hui, le terme "psy" recouvre une multitude de professions dans lesquelles les patients tendent à se perdre malgré quelques repères...
Le but est ici de voir la différence entre les termes et les professions qui recouvrent ce raccourci prit pour parler des profesionnels visités lorsqu'il y a une souffrance. Au passage, déconstruisons de suite une idée reçue... Ce ne sont pas les gens "fous" ou "malades" qui consultent. Le besoin de mettre des mots sur une expérience vécue, sur une souffrance présente ou passée, des difficultés dans ses domaines de vie ( personnelle/professionnelle, relationnelle...) suffit à susciter la consultation.
1. Le psychologue
La psychologie fait partie des « sciences humaines ». C’est l’étude des faits psychiques, des comportements ainsi que des processus mentaux. La psychologie est exercée par des psychologues, qui ne sont ni des médecins ni des paramédicaux. (Dictionnaire Médicale)
Le statut de psychologue est décerné aux personnes ayant effectué au moins 5 années d’études à l’université.
3 ans de licence : un enseignement général pour découvrir les sous-disciplines de la psychologie. Vise au choix de spécialité à l’entrée en master.
2 ans de master : à son issue, donne le diplôme de psychologue et le droit d’exercer.
3 ans de doctorat : Selon sa spécialité, le psychologue aura un objet d’étude et une approche méthodologique différente.
2. Le psychiatre
La psychiatrie « est une spécialité médicale. Elle se consacre au diagnostic, à la prévention et au traitement des maladies mentales (…). La psychiatrie utilise une approche bio-psycho-sociale : qui combine une compréhension de la biologie du cerveau ; de la psychologie de l’individu et des effets de sa situation sociale. » (Association des médecins psychiatres de Québec)
Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie et psychothérapie. Il traite les maladies mentales pour lesquels il peut délivrer des médicaments ou de prescrire des examens médicaux.
3. Le psychanalyste
Le psychanalyste est avant tout une personne qui a elle-même suivi une analyse qu’elle a menée à son terme. Ce désir d’exercer la profession aurait germé alors que la personne était elle-même en analyse. Elle est ainsi passée de la cure analytique (connaissance de soi) à la cure didactique (apprentissage de la profession). Pour ce faire, elle appartient à une école regroupant des psychanalystes qui travaillent sur les théories (freudienne, lacanienne, jungienne, kleinienne…), étudient et pratiquent la méthode.
Aucun niveau d’étude n’est requis pour y prétendre. Son titre n’est pas reconnu ou protégé. Il est donc enseigné par son superviseur, lit la littérature en lien avec le courant auquel il adhère et suit une formation qui dure 3, 4, 5ans. Il commence ensuite à recevoir des patients et fait alors attention à ce qui se passe en lui quand il occupe la place de psychanalyste (son contre-transfert). Depuis le décret du 22 mai 2010, pour obtenir le titre de psychothérapeute reconnu par l’ARS, il devra justifier d’une formation en psychopathologie doublée d’une pratique d’au moins 5 ans et faire une demande auprès de la commission.
4. Le psychothérapeute
Depuis 2004 et l’amendement Accoyer, Article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 Août 2004 relative à la politique de santé publique, le titre de psychothérapeute est protégé. « L’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes ».
Le Décret du 22 mai 2010 est venu renforcer la protection de ce titre. En effet, il est désormais exigé une formation théorique d’au moins 400 h. en psychopathologie clinique et de justifier d’une pratique par des stages en psychiatrie adultes et enfants. Une commission régionale vient ou non valider toute demande d’obtention de ce titre.
Peuvent donc se dire psychothérapeute : les psychologues, les médecins (donc les psychiatres) et les psychanalystes (pour peu qu’ils aient fait une formation de 400h en psychopathologie et un stage en psychiatrie).
5. Le psychopraticien
Le psychopraticien était anciennement le psychothérapeute. Cela avant que le décret d’application de 2010 en face un titre réservé. Devenu un titre réservé (2010). Employé seul, le statut de psychopraticien est libre d’emploi. Il ne constitue pas un titre mais désigne une activité professionnelle. L’exercice de la psychothérapie reste libre et le psychopraticien est un professionnel de la psychothérapie.
Des formations permettent d’accéder au titre de psychopraticien couvert par le GLPR ou « Groupe de Liaison de la Psychothérapie Relationnelle » qui regroupe deux syndicats (le Psy’G et le SNPPsy) et deux fédérations nationales (la FF2P et l’Affop). Il est préférable d’opter pour des praticiens diplômés de ces formations et détenteurs d’un des labels suivants :
Les psychopraticiens certifiés FF2P ;
Les psychopraticiens Psy’G ;
Les psychopraticiens relationnels® (titre homologué auprès de l’INPI, encadré par le SNPPsy et le l’Affop).
Conclusion
Face à la multitude d'appellations, il et normal que le "non-profesionnel" ou le "non-initié" s'y perde. Ainsi, il a été vu que les statuts ne sont pas libres d'accès. Ils requièrent études ou reconnaissance d'une instance pour l'acquérir. Ces faits ont vocation à rassurer le patient en recherche de soutien. De plus, la loi oblige, dans un souci de transparence à ce que le profesionnel face connaître sont statut et les pratiques qu'ils proposent. Surtout lorsqu'il s'agit d'une activité menée en libérale, au sein d'un cabinet.
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