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Le psychologue clinicien

  • wgrognierpsykho
  • 7 déc. 2023
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 déc. 2023

Sommaire

Introduction


Psychologue Clinicien entretien tests

Introduction

Etimologiquement, le terme "clinique" renvoie au grec "kline" signifiant "lit". Cette dénomiation, autrefois utilisée par le milieu médical, à trouvé sa place auprès de la profession de psychologue au cours du XIXème siècle. Elle faisait donc par le passé référence à une discipline au plus proche de l'intimité du patient, sa chambre à coucher et son lit. De là, le médecin pouvait observer et écouter les symptômes de celui/celle qui l'appelait à son chevet. Aujourd'hui, le psychologue clinicien conserve le statut de celui qui observe et surtout écoute. Cependant, la rencontre ne se fait plus systèmatiquement au foyer du patient. De plus, la discipline s'étant étendue, les outils à la disposition du praticien se sont quant à eux diversifiés. Ainsi donc, on distingue deux façons de travailler : la clinique dite "à mains nues" de celle dite "à mains armées".


1. La clinique à mains nues

Etimologiquement encore, le terme "psychologie" renvoie au grec ancien signifiant "science de l'âme". Elle a donc vocation à observer les faits psychiques et les comportements du patient rencontré. Le psychologue usant de la clinique, dit "psychologue clinicien" travaille en premier lieu à partir de sa simple personne dans le cadre de l'entretien clinique. Il dispose pour cela de sa personnalité, à laquelle vient s'ajouter le bagage de connaissances acquis notamment lors de sa formation universitaire. C'est d'ailleurs bien souvent celui-ci que le patient vient cherher. Il suppose un savoir au professionnel qu'il vient rencontrer et se questionne en sa présence, ou le questionne directement... Cela dans l'espoir d'une réponse à ses "faits mentaux et comportements" : pensées envahissantes, peurs, angoisses, émotions, traumatismes, répétitions d'événements et de comportements choisis et/ou subis...


a. Le transfert

Ce qui permettra une mise au travail du patient, c'est le lien qui se créera avec le professionnel qu'il rencontrera. C'est à ce motif que bien souvent, il faudra rencontrer plusieurs professionnels avant de trouver le "bon psy". Celui avec qui le lien se fera sur un mode ouvrant la possibilité de la rencontre avec l'autre et surtout avec soi-même. Pour qualifier ce lien, on parle du "transfert". Celui-ci pouvant être "positif", il est alors fait de sentiments d'appréciation envers le thérapeute. Il s'oppose, du même coup, au transfert "négatif" qui intègre là des sentiments emprunts d'inimité. Ce maniement du transfert permettra au patient d'avancer dans son cheminement intérieur et du même coup, de mettre à mal ses mécanismes de défense pour ainsi venir sonder son inconscient. En effet, le rêve n'est pas le seul endroit où cet inconscient se trouve être "à ciel ouvert". En thérapie, le patient étant invité à dire "tout ce qui lui passe par la tête", c'est "l'association libre", il passera alors d'une idée à une autre et prendra conscience des choses de lui-même par l'intermédiaire de son discours.


b. Le questionnement et la reformulation

Pour l'éguiller dans ce travail, le psychologue se doit d'instituter un lien de confiance. Ce fameux "transfert" susmentionné. Outre son écoute attentive et bienveillante, il pourra faire usage de quelques questions pour orienter le cheminement de pensée de celui qui lui fait face. Il pourra également, de temps à autres, reformuler ce qui vient d'être dit, pour ainsi ouvrir une nouvelle porte sur les mots que le patient a parfois lui-même prononcés à son insu.


Il est ici visible que dans ce cadre de travail qu'est l'entretien clinique, le psychologue ne dispose d'aucun outil... A l'exception peut-être de quoi prendre quelques des notes sur ce qui lui semble important dans l'émergeance du discours de son patient. Cet absence de matériel vient s'opposer à la seconde façon dont le clinicien peut travailler. C'est-à-dire : "à mains armées".


2. La clinique à mains armées

Dans ces circonstances, le psychologue met de côté l'entretien clinique, dans sa forme classique, tel que développé plus haut. C'est dans le cadre d'un bilan psychologique que deux enjeux visés peuvent justifier le fait de "prendre les armes" pour accompagner son patient. Le premier est la détermination de l'efficience intellectuelle.


a. L'efficience intellectuelle - les tests de QI.

Cette recherche pouvant advenir à différents instants de la vie, il existe plusieurs tests selon les âges. Quels qu'ils soient, la passation du test vise toujours à déterminer les forces et vulnérabilités mentales/intellectuelles de celui qui le passe.


Il se fait en trois temps :

  • Entretien préalable : il vise à faire connaissance, comprendre d'où émerge la demande (l'école, le parent, la personne elle-même), les besoins sous-jacents (saut de classe ; comprendre sa différence aux autres...), les motivations à la passation. Le psychologue pourra aussi expliquer comment se déroulera la passation et les outils dont il fait usage.

  • La passation : le praticien présente le matériel, explique, réinstaure un climat de confiance (déjà cré auparavant) et offre la détente à la personne pour qu'elle soit dans les meilleures dispositions afin de mener le test à son terme.

  • L'entretien de restitution : Ce dernier peut être assez espacé du jour de la passation car il requiert un travail en amont de la part du thérapeute. Effectuer la quotation des résultats, en tirer des conclusions et proposer des pistes d'accompagnement adaptés sont des choses qui demandent temps et réflexion.

Pour certains en demande, la finalité est de déterminer le fameux Quotient Intellectuel Total aussi dit "QI". Deux lettres pour un nombre qui viendraient révéler la présenece ou l'absence d'un potentiel différent de la norme. Dans sans forme illustrée, il est fait usage d'une courbe en forme de cloche appelée "courbe de Gauss". Elle montre les écarts à la moyenne pour une population donnée (entendre par là une tranche d'âges).



Courbe de Gausse intelligence

En suivant cette illustration, celui qui se trouverait être à l'extrémité gauche de la courbe (QIT 69) serait dit porteur d'un "retard mental". A l'opposé, celui se trouvant à l'extrémité droite de la courbe (QIT 130) serait dit "haut potentiel ; surdoué".


Les motifs de passation varient selon les âges. Chez l'enfant, c'est bien souvent parce que les figures d'autorité, les parents ou celles en dehors de la maison (les enseignants, la plupart du temps) ont identifié une différence avec le reste du groupe et incitent à la prise de contact avec un professionel. A l'adolescence, ce peut-être la personne elle-même, qui en souffrance ou non, cherche à comprendre pourquoi son fonctionne est si différent de celui de ses pairs. C'est souvent des hauts et des bas dans l'humeur ou encore une sensibilité accrue qui ne trouve pas son origine. A l'âge adulte, la consultation peut se faire notamment après que son enfant ait lui-même été diagnostiqué. En effet, il n'est pas rare, que le bagage génétique transmis, trouve en lui certaines dispositions ou indispositions face aux tâches de la vie courantes et à ses relations interpersonnelles.


i. Les tests

Parce qu'un seul test ne peut venir satisfaire tous les âges, on distingue principalement les tests du psychologue Weschler et les matrices de Raven.

  • WPPSI-IV - Échelle d'intelligence de Wechsler pour enfants de 2 ans 6 mois à 7 ans 7 mois ;

  • WISC-V - Échelle d'intelligence de Wechsler pour enfants et adolescents de 6 ans à 16 ans 11 mois ;

  • WAIS-IV - Échelle d'intelligence de Wechsler pour adultes de 16 ans à 79 ans 11 mois ;

  • RAVEN'S 2 - Matrices Progressives de 4 ans à 69 ans et 11 mois.


ii. Les dimensions de l'intelligence

Pour établir un Quotien Intellectuel Total, plusieurs dimensions sont étudiées par l'intermédiaire de ces tests :

  • ICV - Indice de Compréhension Verbale : il mesure l'aptitude de la personne à utiliser et comprendre le langage. Il montre aussi l'aptitde à l'apprentissage de la langue maternelle ou d'autres langues. Il est ici testé la richesse du vocabulaire et la compréhension de textes.

  • IRP - Indice de Raisonnement Perceptif : il mesure l'aptitude à comprendre la logique ou à résoudre des problèmes figuratifs

  • IMT - Indice de Mémoire de Travail : il mesure l'aptitude à retenir en mémoire des chiffres ou à faire des calculs plus ou moins simples.

  • IVT - Indice de Vitesse de Traitement : il mesure l'aptitude à percevoir un stimulus et à y réagir de façon manuelle.


b. Le fonctionnement mental et ses mécanismes - Les tests projectifs

Comme leur nom l'indique, les "projectifs" visent à projeter son inconscient sur le matériel proposé par le psychologue. D'un côté, on distingue le contenu "manifeste", celui présent sur document / la "planche" que le patient a devant les yeux. Il s'agit d'une image, bien souvent en noir et blanc (à quelques exceptions près) et dont l'ambiguité permet de laisser émerger une liberté dans l'interprétation. De l'autre, on distingue le contenu "latent", ce à quoi le support renvoie et qui n'est pas directement perceptible par l'observateur néophytique. Selon les cas, la personne est invité à décrire l'image ou à raconter une histoire à partir de celle-ci. Dans son analyse, le psychologue prend alors tout en compte : les mouvements du corps ; la nature des réponses ou leur absence ; les réactions spontanées et commentaires faits ; la description du support...


Les tests projectifs varient selon les âges. Le plus connu est le test de Rorschach. Plus couramment appelé le "test des tâches d'ancre". Il est bien souvent montré au cinéma...

  • i.Le Rorschach : le test est composé de 10 planches présentées dans un ordre précis. 5 planches sont en noir et blanc ; 2 sont bicolores (noir et rouge) ; 3 sont couleurs pastels. Elles représentent toutes des tâches en miroire que le patient est invité à décrire. Après un premier passage libre, le psychologue refait un passage sur chaque planche pour que le patient puisse compléter ses réponses.

Rorschach planche 1
Planche 1 Rorschach

  • ii.Le Thematic Apperception Test (TAT) : le test est composé de 17 planches dont seront présentées 13 ou 14 d'entre-elles. Elles représentent des situations ambiguës mettant en scène une personne, un couple ou plusieurs personnes. Le patient est invité à imaginer et raconter une histoire à partir de chacune d'elles. La dernière planche pourra être la plus surprenante, ou pas, puisqu'elle est totalement blanche.

Thematic Apperception Test planche 1 l'enfant au violon
Plache 1 TAT

  • iii.Le Children Apperception Test (CAT) : destiné aux enfants à partir de 4-5ans, le test est composé de 10 planches représentant des animaux. Ceci favorisant l'adhésion et l'identification au support pour les plus jeunes. Comme dans le TAT, l'enfant est invité à raconter une histoire à partir de chaque planche.


Children Apperception Test planche 1
Planche 1 CAT

  • iv.Le Patte Noire (PN) : lui aussi destiné aux enfants à partir de 4-5 ans, le test est composé de 18 planches représentant le personnage de Patte Noire. Un cochon évoluant seul ou en interaction avec des cochons plus grands, et d'autres de la même taille que lui. A l'exception de la première et dernière planche, l'enfant est invité à choisir les planches à partir desquelles il désire raconter une histoire. Ce peut-être une histoire englobant toutes les planches choisies ou celles-ci peuvent être traitées unilatéralement. L'enfant choisira aussi les planches aimées et non aimées. L'exercice se concluera avec la planche de la "fée". Personnage qui pourrait venir réaliser 3 rêves voulus par le personnage, autant dire l'enfant.


Le Patte Noire planche 18 la fée
Planche 18 PN

Dans son contenu latent, le test du Rorschach vient mettre en évidence l'axe identitaire et narcissique de la personne : "image et estime de soi".

Dans leurs contenus latents, le TAT, le CAT et le Patte Noire visent à mettre en évidence l'identité, le rapport à l'autre et le désir du patient.

Conclusion

Le psychologue clinicien peut donc exercer en faisant usage de sa personnalité et ses connaissances via l'entretien clinique. C'est la clinique à "mains nues". Il peut aussi, au besoin, user du matériel que sont les tests d'efficience intellectuel (QI) pour voir les dimensions sur lesquels l'enfant, l'adolescent ou l'adulte rencontrent des difficultés ou des facilités. Ainsi pourra être proposée une prise en charge au cabinet ou en dehors dans une alliance thérapeutique avec les parents et le corps enseignant. Les tests projectifs serviront quant à eux à voir les défenses en place, la façon dont la personne se perçoit seule ou dans son rapport à l'autre et vis-à-vis de son prorpe désir.


Pour aller plus loin

La psychologie clinique - bibliographie








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