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La Médecine Traditionnelle Chinoise

  • wgrognierpsykho
  • 29 janv. 2024
  • 6 min de lecture
Médecine Traditionnelle Chinoise

Sommaire


Introduction

Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une médecine traditionnelle représente : « la somme totale des connaissances, savoir-faire et pratiques, basée sur les théories, croyances et expériences appartenant à différentes cultures, qu'elles soient explicables ou pas, utilisées aussi bien pour le maintien de la santé que pour la prévention, le diagnostic, l'amélioration ou le traitement des maladies physiques et mentales. »[1]


En vertu de cette définition, La médecine traditionnelle chinoise (MTC), serait l’un des fruits de son patrimoine culturel s’inscrivant dans sa population et aux transmission initialement orales. Elle s’opposerait de ce fait à la médecine scientifique, qui, quant à elle, se lierait et se lirait au présent plutôt qu’à l’ancien temps. A noter que la MTC trouverait ses origines dans la dynastie Han située entre le IIème siècle Av. J-C. et le IIème siècle Ap. J-C.

 

Avec son évolution, sa première forme, faite de traditions familiale, de pratiques religieuses et chamaniques cède le pas à la seconde, faite d’une littérature abondante validée par des professionnels reconnus du gouvernement.


Dans des temps moins anciens, en novembre 2010, elle a été inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. En 2019, l’OMS a inclus des éléments de cette médecine dans sa classification internationale des maladies (CIM-11).

 

Par sa richesse et sa vision holistique de l’être, vu comme un univers faisant partie de l’univers, il convient de porter son attention sur les bases qui la soutient avant d’en voir son fonctionnement et son intérêt pratique.


Médecine Traditionnelle Chinoise - Siècles

1)    Une médecine faite de forces en mouvements

Selon Anne Cheng (1997) : « La pensée chinoise ne procède pas tant de manière linéaire ou dialectique qu'en spirale. Elle cerne son propos, non pas une fois pour toutes par un ensemble de définitions, mais en décrivant autour de lui des cercles de plus en plus serrés. »[1] ou encore Jacques Gernet (1997) : « La théorie chinoise vise à expliquer non pas l'immuable, mais le changeant. »[2]. Toujours selon l’auteur, La dynamique de cause à effet ne trouve pas sa place dans la nature. Les phénomènes naturels se produisent plutôt à partir : « d'influx, d'écho, de résonance par influence à distance entre le monde (Ciel et Terre) et la société (Homme). »[3] 

 [1] Cheng, A. (1997) Histoire de la pensée chinoise, Seuil, p27-31.

[2] Gernet, J. (1997) Divination et Rationalité, Seuil, p67-69.

[3] Ibid., p67-69.


La médecine chinoise trouve sa place au cœur, ou juxtaposée, à sa philosophie en s’appuyant sur des principes de base :

  • Tao : il est la voie, par laquelle l'univers s’ordonne et s’harmonise ;

  • Qi : il est la force/le souffle dont la vie aux êtres et aux choses ;

  • Wuxing : il est à lui seul les cinq phases propres aux mutations de l’univers ainsi que leurs interactions (selon un cycle d’engendrement et de contrôle).

  • Yin et Yang : symboles de la dichotomie (alternance et succession des contraire)


a.     Le Yin et le Yang

Médecine Traditionnelle Chinoise - Yin & Yang
Yin & Yang

Les principes de base sont les suivants :

  • L’unité des aspects opposés : tout élément et toute action détiennent des dimensions indissociables et opposés ;

  • L’interdépendance : l’un existe par la présence de l’autre (ex : cycle jour/nuit) ;

  • La croissance et la décroissance :

    • L’excès d’un côté provoque un manque de l’autre ;

    • La croissance de l’un provoque la décroissance de l’autre ;

  • La transformation : la projection vers un extrême engendre un mouvement égal dans son opposé inverse.


2)    La Maladie, le diagnostic et la thérapeutique

a.     La maladie

S’appuyant sur les quatre principes de base susmentionnés, la maladie est ici vue comme :

  • Une pathologie du Qi, c’est-à-dire une mauvaise circulation du souffle dans les circuits d’énergie qui parcourent l’être, selon qu’ils soient en état de plénitude, de vide, d'obstruction, de stagnation ou de reflux ;

  • Un déséquilibre Yin-Yang, une dysharmonie des cinq mouvements.

 

Ces déséquilibres trouvent quant à eux leurs origines dans :

  • Des facteurs externes - Qi climatique (vent, froid et chaud, humidité et sècheresse, grande chaleur...) ;

  • Des facteurs internes – sentiments et émotions.


b.     Le diagnostic

Devant la pluralité des origines de la maladie le praticien de la médecine chinoise écoute, regarde, sent et ressent les symptômes spontanés de changement. Il observe, par exemple, le teint, l'esprit et la respiration du malade. Il examine ensuite le visage et les orifices du corps, notamment l'œil et la langue. Bien que leur localité soit considérée, le médecin chinois n’est pas particulièrement tourné vers la recherche de lésions.

 

A cette première approche s’ajoute celle de la palpation, notamment de l’abdomen, et plus spécifiquement des trajets des méridiens et des points d'acupuncture. Demandant beaucoup de pratique pour les sentir avec finesse, le médecin utilise enfin la palpation des différents pouls, situés dans la partie intérieure des poignets. Cet examen offrant l’opportunité de distinguer 12 à 14 pouls.


c.     Les thérapeutiques

Devant la prise en compte holistique du fonctionnement interne du corps humain, en constante communication et interaction avec la nature qu’il l’entoure, la prise en charge thérapeutique ne pouvait prendre un autre chemin que celui qu’une prise en charge globale/à tous les niveaux. Ainsi les thérapeutiques utilisées sont aussi larges que :

  • La pharmacopée : elle se compose de

    • La phytothérapie (les plantes) ;

    • La lithothérapie (les minéraux) ;

    • Les matières animales ou humaines (ex : le placenta) ;

  • La diététique : La cuisine chinoise et son jeu des saveurs ;

  • L'acupuncture ou l’acupressure ;

  • La moxibustion (combustion d'une herbe aidant à faire circuler le qi) ;

  • Le massage traditionnel chinois ;

  • Le Qi Gong : gymnastique chinoise, visant à rééquilibrer l’énergie vitale et ainsi prévenir les maladies ;

  • La gestion des émotions ;

Loin de s’annuler l’une l’autre, elles sont souvent couplées pour offrir un meilleur bénéfice.


3) La roue des éléments, les méridiens et leurs symboliques (simplifiées)

a.     La roue des éléments

La vision de l’existence selon la médecine chinoise met en évidence un cycle infini. Rien n’a jamais de fin mais tout passe d’un état à un autre. Ainsi, chronologiquement, la naissance précède la croissance, qui précède la maturité, qui précède la maturité, qui précède la fin du cycle. Celui-ci se terminant, un nouveau commence. Le sens est ici donné à l’expression : « toute destruction précède une création. »


Médecine Traditionnelle Chinoise - Les cinq éléments et méridiens


b.     Les méridiens

Un méridien est un système organique mettant en relation chacune des parties du corps humain, tant à l’intérieur (les organes) qu’à l’extérieur (la peau et le sens).

Leurs fonctions sont avant tout d’assurer la transmission des informations énergétiques issues de l’intérieur même du corps (fonctions organiques et hormonales) et celles venant de l’extérieur (les éléments climatiques ou les aspects relationnels).

La finalité est d’arriver à l’homéostasie. C’est-à-dire un équilibre intérieur. S’il arrivait qu’une mauvaise réception des informations se fasse, elle engendrerait une mauvaise adaptation, avec pour conséquence un déséquilibre qui lui-même pourrait se résumer à une ou des maladies.

 

A noter que chaque méridien est relié à un viscère :

  • Les méridiens Yang : sont reliés aux entrailles creuses (lieux de stockage qui ne conservent pas l’énergie).

  • Les méridiens Yin : sont reliés aux organes pleins (lieux de production et conservation de l’énergie).


Médecine Traditionnelle Chinoise - Les cinq éléments et leurs symboliques
Tableau des cinq éléments et leurs symboliques

c.     Leurs symboliques (forme simplifiée)

Dans les thérapeutiques énumérées plus haut, le dernier point est celui de la gestion des émotions. Pour savoir ce qui se cache derrière les émotions perceptibles lors de la consultation, la symbolique des méridiens est d’un grand secours.

 

Ainsi, il est possible d’établir ces liens :

  • Vésicule Biliaire = Choix/Non-Choix

  • Foie = Transformation/Apathie

  • Cœur = Amour/Haine

  • Intestin Grêle = Assimilation/Rejet

  • Triple Réchauffeur = Ordre/Désordre

  • Maître du cœur = Liberté/Culpabilité

  • Rate-Pancréas = Rumination/Confiance

  • Estomac = Satisfaction/Insatisfaction

  • Poumon = Reconnaissance/Honte

  • Gros Intestin = Rétention/Relâchement

  • Rein = Courage/Peur

  • Vessie = Guide interne/Contrôle par l’extérieur

 

Le travail à partir de ces symboliques, permet à la personne de faire la lumière sur les maux qui encombrent son esprit et son corps. La prise de conscience permettant quant à elle de prendre une nouvelle direction qui sera salutaire à l’effacement du stress et des tensions véhiculées par ce dernier. C’est toute l’ambition de la médecine traditionnelle chinoise, par les recours thérapeutiques qui la composent.


Conclusion

Loin de deux siècles avant notre ère, la médecine traditionnelle chinoise a subi des transformations successives pour être celle qui est aujourd’hui pratiquée par les professionnels d’Orient et d’Occident. Plutôt que de voir l’être comme décomposé dans ses formes, et considéré par un médecin puis un autre, elle le prend comme un tout en perpétuel interaction avec son environnement. Ci fait, à tout instant, des mouvements intérieurs se produisent entre l’ensemble des éléments qui communiquent en lui. Ceux-ci pouvant être observés par le thérapeute via ses sens, ou plus encore par le toucher qui permet de déceler les excès et les manques d’énergie, en vue d’en rétablir l’équilibre, par le contact de points ou des massages. Enfin, par cette approche, la prévalence d’une vision positive de l’existence se lit dans le cycle des éléments pour lequel : « Toute destruction précède une création. » Alors jamais rien ne disparaît mais tout se transforme en permanence, passant d’un état à un autre.

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