La Kinésiologie et le bien-être
- wgrognierpsykho
- 17 janv. 2024
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Sommaire
Introduction
Étymologiquement, le mot kinésiologie vient du grec kinesis : mouvement et logos étude. Ainsi résumé, ce serait « l’étude du mouvement ». Cette définition fait sens considérant qu’elle est pratiquée par l’intermédiaire du test musculaire.
Issue de la chiropraxie, la kinésisologie est une approche psycho-corporelle. Elle vise à apporter un bien-être au consultant qui en fait la demande. Est visé durant la séance, un équilibre général du corps et de l'esprit. C'est une façon de travailler, pour ne pas dire apaiser, les tensions et les émotions.
La boussole, celle qui donne la direction de la séance, est trouvée par l'intermédiaire du test musculaire. Grâce à celui-ci, le corps peut exprimer ses besoins en vue d'aller vers l'intention/l'objectif fixé pour le temps de la séance, et qui continue d'être poursuivi une fois cette dernière achevée.
La kinésiologie englobe à elle-seule, trois disciplines qu'il convient de déplier par souci d'exhaustivité. Pour expliquer la façon dont le corps vit les stress de la vie courante, le triangle de la santé permettra de voir leurs localisations et interconnexions. Enfin, pour savoir comment le praticien s'oriente dans le bon axe, sera expliqué le principe du test musculaire.
Historique
Kinésiologie Appliquée
Tantôt vue comme une caisse à outil, une pie voleuse, le noyau d’un schéma heuristique auquel seraient attachées d’autres méthodes destinées à offrir un bien-être à celui qui en bénéficie, la kinésiologie étonne et détonne. Crée dans les années 1960 par le Docteur Georges Goodheart, chiropracteur américain, la Kinésiologie Appliquée (Applied Kinesiology) avait pour cœur de cible les professionnels de la santé. Fort de sa pratique et de son observation, Goodheart est arrivé à la conclusion que « tous nos états internes se reflètent dans le fonctionnement des muscles et que le stress est une des raisons majeures à ces faiblesses musculaires[1]. »
Santé par le Toucher
Dix ans après les travaux de Goodheart, les années 1970 donc, son élève, John Thie, développe la « Santé par le Toucher » (Touch For Health). Il met du même coup la kinésiologie à la portée d’un public bien plus large. Là où elle était antérieurement réservée aux cabinets des professionnels, Thie la fait rentrer directement dans les foyers. Elle devient « une technique de bien-être accessible à tous, praticable en milieu familial grâce à laquelle, le corps se soigne lui-même[1]. » Toujours dans cette décennie, avec Gordon Stokes, Daniel Whiteside et Candace Callaway naît le « 3 concepts en 1 » (Three in One Concepts) qui « mettent l’accent sur l’aspect émotionnel, le développement du potentiel de chacun, et le pouvoir de choisir sa vie ».
[1] Ibid.
Education Kinesthésique
Encore dix ans plus tard (les années 80 désormais), Paul Dennison, exerçant auprès d’enfants dyslexiques adapte les techniques de la kinésiologie aux difficultés d’apprentissage. Il aura tôt fait d'être rejoint par son épouse, Gayle Dennison. L’éducation Kinesthésique (Brain Gym) « facilite l’intégration des différentes zones cérébrales et la communication entre les deux hémisphères cérébraux par des mouvements corporels spécifiques, permettant ainsi de stimuler les compétences ; de faciliter et d’améliorer les apprentissages[1]. »
[1] Ibid.
Cette courte revue historique de la kinésiologie, discipline qui nous intéresse ici, ne permet que partiellement de s’en saisir. Une représentation éclairante de cette vision holistique de l’individu est celle du Triangle de la santé. Dans celui-ci, les aspects psycho-émotionnel, biochimique et structurel sont inter-reliés par les méridiens. Ces méridiens étant à voir comme des circuits d’énergie parcourant le corps.
Triangle de la santé
La forme du triangle équilatérale trouve son sens pour signifier que chaque côté est de taille et d'importance égale.
L'axe structural
Renvoie au corps qui nous supporte, et supporte du même coup, les stress de la vie courante (blessures liées aux coup, aux chutes, à une mauvaise posture - "troubles musculo-squelettiques"...). Le squelette (ses os, ses articulations, ses tendons...) maintient le tout ensemble. Les organes permettent, ceux des sens servent à la perception de l'environnement et ses infinis stimuli. Ils participent aussi au bon fonctionnement des différentes fonctions inhérentes au fonctionnement de cette belle machine (respiration, digestion...). La peau quant à elle fait l'interface entre l'intérieur et l'extérieur (ce qui nous touche avec douceur ou brutalité).
L'axe psycho-émotionnel
Renvoie, comme son nom l'indique, à la psyché (nos pensées, le mental qui trop souvent ne trouve, ou n'offre aucun répit tant il peut être agité). Les émotions quant à elles sont généralement réduites à six principales (joie ; tristesse ; peur ; dégoût ; surprise). Pourtant, le panel entre ces premières en est que bien plus vaste. Tout comme leurs expressions qui peuvent être aussi infimes qu'intenses. Les stress et les pensées sont associés à des stress provoquées les événements qui se produisent autour de nous ou en nous et nous affectent : perte d'un travail ; deuil ; séparation...
L'axe biochimique
Renvoie à tous les échanges qui se font au sein du corps. Ceux-ci sont aussi bien sanguins, hormonaux que cellulaires et alimentaires. Les stress qui l'accompagne y étant inhérents : la pollution ambiante, une alimentation inadaptée à nôtre organisme, des troubles organiques...
Les méridiens
Il n'aura pas échappé à l'observateur qu'au sein de ce triangle sont mentionnés les méridiens. Tout autant que puissent être connus les chakras, ces points de rencontre des énergies sur le corps (principalement l'axe médian), les méridiens le sont moins. Ils sont, comme sus-mentionné, des circuits d’énergie qui parcourent l'ensemble corps.
Cette vision par le triangle de la santé met en évidence la pluralité des stress que l'individu est susceptible de vivre dans son existence. Il permet de voir combien chacune des dimension qui composent le corps sont interreliées. Cette connexion étant une force plus qu'une faiblesse. En effet, puisque chaque axe est d'égal importance, venir "corriger/équilibrer/apaiser" l'un des axes offrir un bénéfice égal aux autres dimensions formant ce tout unifié. Ainsi, l'homéostasie, cet équilibre interne auquel aspire nôtre être est à portée de main.
Le test musculaire
Pour déterminer la nature du tonus musculaire, le kinésiologue usera de son outil de prédilection, le Test Musculaire (TM). Tester consiste à placer le muscle dans sa position de contraction pour qu’ainsi, il concentre le maximum de sa force. Le muscle placé dans cette configuration va ensuite subir une poussée dans le sens de son extension. L’intensité de la pression ne devant pas excéder quelques centaines de grammes. Si, en dépit de la pression exercée par le kinésiologue, le muscle reste dans sa position de contraction, le test est dit "déverrouillé" ou "fort". A l’inverse, si le muscle perd sa contraction, le test est dit "déverrouillé" ou faible. Cette alternance de test verrouillé ou déverrouillé sera la boussole qui orientera le praticien durant sa pratique. La plupart du temps, c’est l'avant-bras deltoïde antérieur qui est utilisé comme Muscle Indicateur (MI) et offre la réponse aux questions fermées (Oui / Non). Par souci de confort, certains utilisent le muscle brachio-radial qui peut être testé alors que le bras repose sur le coude alors que la personne est allongée.
Boussole en main, c'est un jeu de piste qui s'initie par le kinésiologue et son consultant. Aucune concurrence dans ce jeu/ce travail mais bien une collaboration dont la finalité sera de trouver un trésor. Celui qui est déjà au sein du consultant et qu'il convient d'accompagner pour qu'il en retrouve la trace. Ce trésor recouvre une nature diverse selon chacun et est mis en mot par l'intermédiaire de l'objectif de séance. C'est l'atteinte de celui-ci, déterminé par le consultant et atteint à l'issue de la séance qui peut être vu comme un trésor tant il est salutaire d'y arriver et d'en voir les bénéfices, dès la séance terminée, ou dans les jours/semaines à venir.
Equilibre Equilibrations/Corrections
S'appuyant sur le triangle de la santé, et fidèle aux mots prononcés plus haut, une fois les émotions, les périodes de vie où le stress s'est initié et immiscé en l'être identifiés, vient le temps d'apporter le correction. Aussi dite "équilibration" car il s'agit encore et toujours de ramener l'être à un état d'équilibre et de bien-être. Celui qui lui offrira la congruence. C'est-à-dire un parfait alignement entre ses pensées, ses paroles et son actions. Autant dire entre les désirs de son coeur et les actions de son corps.
Ces équilibrations peuvent être de différentes natures selon la séance. Que soit le massage d'un point précis du contact ou le simple contact d'un autre, la réalisation d'une action, d'un mouvement ou encore une visualiation ou une parole, le panel est aussi large que les besoins exprimés peuvent l'être. Au cours d'une séance, une seule correction peut suffire. Parfois, une deuxième ou troisième trouvent leurs justifications. Cette ultime partie de la séance n'étant pas nécessairement la plus longue, l'enjeu et d'écouter les besoins du consultant, de son corps et d'y répondre autant que faire se peut.
Conclusion
Depuis ses prémisses en 1960, la kinésiologie n'a cessé de grandir. D'une région du globe à une autre, elle est soit prise dans l'entièreté des trois sous-disciplines qui la composent, soit faite d'une spécialisation par le praticien.
Comme tout enjeu de bien-être et de soulagement, c'est avant-toute chose une rencontre, celle de deux énergies, de deux inconscients qui décident de faire alliance dans un but commun : l'objectif de séance.
C'est l'opportunité pour le consultant de faire la lumière sur des schémas répétitifs (sabotages) pour s'en détacher. Ou encore de percevoir combien les actions compulsives (utiles par le passé, devenues délétères dans le présent) peuvent reprendre du sens, pour s'en extraire au besoin. Dit autrement, c'est passé du non-choix au choix.
C'est donc une approche holistique qui concoure à apaiser les stress, petits comme grands, afin de retrouver son équilibre intérieur comme extérieur.
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